
Barrick Gold : entre tensions sociales et efforts diplomatiques.
La crise entre l’État du Mali et la société canadienne Barrick Gold a pris une autre tournure avec des impacts directs sur les emplois.
En effet, plusieurs sous-traitants du complexe minier de Loulo et Gounkoto ont entrepris plusieurs démarches en lien avec une mise en chômage technique et des licenciements de personnel pour faire face aux conséquences de la suspension des activités de production de Barrick Gold, intervenue en janvier 2025.
Selon les données obtenues par Point Focus, 1 711 emplois sont concernés par le possible arrêt des contrats de travail des sous-traitants comme SGS, Maxam, Etasy, Bly, Orzone ou encore Paragon. Pour l’instant, 4 sociétés ont rendu effective leur volonté de licencier leurs employés.
Dans ce contexte de tension croissante, le Canada a choisi d’intervenir diplomatiquement.
L’envoyé spécial du Canada pour le Sahel, S.E.M. Marcel Lebleu, a séjourné au Mali du 5 au 8 mai 2025 dans le cadre d’une visite officielle. Selon l’ambassade du Canada à Bamako, cette visite, qui témoigne de l’engagement du Canada à poursuivre ses relations dans le Sahel, avait à son menu « des rencontres bilatérales et des tables rondes avec des officiels maliens, des acteurs de la société civile, des agences des Nations Unies et des partenaires locaux et internationaux ».
Selon nos informations, Marcel Lebleu a été reçu par le Président du Conseil national de la Transition et d’autres autorités pour évoquer la situation du groupe canadien Barrick Gold. Le Canada s’implique diplomatiquement pour trouver une issue à cette crise.
Énergie dans l’AES : Rencontre au sommet des régulateurs des trois pays.
Bamako a accueilli, du 6 au 8 mai 2025, la première rencontre des Régulateurs du Secteur de l’Énergie de la Confédération des États du Sahel (AES). Cette rencontre avait pour objectif de concevoir et de définir une vision commune et partagée de la régulation du secteur de l’énergie dans l’espace confédéral.
Après les trois jours de travaux, une feuille de route a été élaborée pour la mise en place d’un dispositif commun de régulation du secteur de l’énergie. Le Mali, le Niger et le Burkina Faso, malgré le potentiel existant pour un véritable mix énergétique, restent confrontés à une crise persistante d’énergie à laquelle les régulateurs entendent contribuer à résorber.
Énergie : L’État du Mali opte pour la relance d’Albatros.
Sous la présidence de Ibrahim Boubazar Keïta, le Mali engageait le processus du premier producteur indépendant d’électricité (IPP) au Mali : une centrale thermique à fuel lourd construite à Kayes de 90 MW, opérée par Albatros Energy Mali SA. Ce projet n’ayant pas eu les résultats escomptés, une crise majeure s’en est suivie, conduisant à une résiliation du contrat en octobre 2024.
Le ministre de l’Énergie et de l’Eau, Boubazar Diané, vient de relancer le contrat de la centrale thermique de Kayes avec Albatros Energy. Il met ainsi fin à deux années de crise en rétablissant un partenariat essentiel pour l’approvisionnement énergétique du pays.