
EDM – albatros : « Take and pay » ou « Take or pay » ?
Le contrat de concession relatif à la construction et à l’exploitation d’une centrale thermique de 90 MW à fuel lourd, conclu entre l’État du Mali et Albatros Energy, a connu bien des péripéties. D’abord résilié en octobre 2024, le contrat a repris ses droits le 18 avril 2025. Dans les cercles proches du dossier, on murmure que la clause « take or pay » concentre toutes les tensions.
Les contrats de concession de cette nature offrent le choix entre une clause « take or pay » et une clause « take and pay ». Le premier mécanisme oblige l’État à payer une quantité minimale d’électricité, qu’elle soit consommée ou non, et le second permet à l’État de ne payer que l’énergie effectivement livrée et consommée. L’une et l’autre clauses offrent des avantages et des inconvénients.
Le « take or pay » permet de garantir aux investisseurs un retour sur investissement, même en cas de faible demande ou de défaillance du réseau. Ce fut le cas pour le Mali, dont le système de transport d’électricité n’était pas calibré pour consommer les mises à disposition d’Albatros Energy. En payant pour de l’électricité non utilisée, l’État du Mali a fait les comptes sur les finances publiques avant de décider une première résiliation du contrat.
Par B.S.